Première sub-question : quelles sont les conséquences des interventions militaires européennes en Afrique ?
M. NDIAYE pris la parole en premier exprimant le souhait de l’Union africaine de confier la sécurisation du continent aux Africains eux-mêmes. Il développa l’importance d’accroître la coopération inter-étatique africaine en matière de défense, entre par exemple les différents services de renseignement. Toutefois, il admit que la mise en place de cette coopération d’avère complexe, dans la mesure où le financement de forces communes (par exemple : la Force panafricaine) posait problème.
Sur ce point, M. MARTINEZ-GUILLEN rejoignit M. NDIAYE, en argumentant que la coopération dans le renseignement était particulièrement nécessaire pour lutter contre des organisations aussi mobiles que le sont la plupart des groupes terroristes africains aujourd’hui. Il conclut son propos en liant la paix aux problèmes économiques et migratoires, soulignant que la paix évitait l’immigration et attirait les investissements économiques, permettant ainsi à une région de se développer.
Seconde sub-question : peut-on considérer, de droit ou de fait, un principe d’ingérence dans les interventions militaires européennes en Afrique ?
M. NDIAYE répondit en niant cette qualification d’ingérence, dans la mesure où l’Afrique n’avait aujourd’hui pas encore les moyens d’assurer sa défense propre. Il prit l’intervention française au Mali à titre d’exemple, soutenant que sans elle, la situation serait un « désastre ».
M. MARTINEZ-GUILLEN, quant à lui, rappela que ces interventions européennes étaient avant tout basées sur un principe de coopération avant un principe d’ingérence. A ce titre, il cita la coordination par l’Union européenne des armées en Afrique Centrale, ainsi que la promotion des Droits de l’homme qu’elle faisait auprès des forces militaires.