Question de l’OJUEA : s’il vous fallait d’un mot, qualifier l’avenir de la relation entre l’UE et l’UA, quel serait-il ?
Pour M. MARTINEZ-GUILLEN, ce mot est « espoir ». Il a en effet souligné sa foi en la bonne volonté des acteurs politiques pour créer une « véritable union économique entre les deux continents », surtout dans le contexte des renégociations des Accords de Cotonou.
M. NDIAYE a, quant à lui, voulu conclure ses développements en mettant en lumière l’importance de cette union économique pour faire face à une concurrence mondiale et mondialisée.
Enfin, M. ANATO a introduit son concept de « copétitivité ». Il considère en effet qu’il est temps pour l’Europe de considérer l’Afrique comme un partenaire égal qui a droit à sa confiance et ainsi, ne plus le voir uniquement comme « le continent qui a besoin d’aide ». En effet, M. ANATO estime que l’Afrique n’a plus besoin d’aide, mais d’investissements, de partenariat et de co-construction. Ainsi, ce concept de copétitivité serait selon lui, le moyen de faire bloc entre l’Europe et l’Afrique, dans un contexte de compétition internationale où les offensives de pays non européens déstabilisent le marché et les économies, dont l’économie africaine (par exemple, les Etats-Unis qui défont les règles classiques du commerce international).
Après ce jeu de question-réponse, le débat a été ouvert au public. Ainsi, ont été abordées d’autres thématiques cruciales. Par exemple, l’une des questions posées à Monsieur Serigne N’DIAYE sur les moyens de limitation des mandats des présidents africains et du respect le droit des peuples, a eu pour réponse :
« L’Union Africaine a clairement mentionné que la protection des droits des peuples fait partie du rôle de l’Union africaine. Elle détient à cet effet, les outils juridiques qui lui permettent de l’affirmer. Toutefois, l’Union africaine ne détient pas de droits durs ou de sanctions concrètes pour obliger les Etats à protéger la population ou à respecter les mandats présidentiels. Cela demeure toujours un défi. »
L’exercice des questions des participants aux intervenants c’est achevé par l’avis de Monsieur Daniel LALLEMANT, Vice-Président de PAN-EUROPE INTERNATIONAL. Selon lui, l’idée principale est qu’il faut bien se connaître réciproquement. Tout comme en Europe, un Finlandais n’est pas un Grec, en Afrique, un Malien n’est pas un Angolais. Mais il peut tout de même y avoir une volonté de s’unir pour la paix et pour le progrès. Un excellent atout de cette rencontre, est donc d’avoir disposé d’un représentant de l’Union Africaine, qui regroupe 1,15 milliard d’habitants. L’Afrique est une terre d’avenir aux ressources prodigieuses, mais qui doivent être utilisées rationnellement pour le bénéfice de tous. Il faut développer l’Afrique, non l’exploiter. A cet égard, toutes les branches de l’économie doivent être considérées. Concernant donc l’agriculture, il conviendrait de relancer le « plan Guillaume », qui vise à créer un équivalent à une « OPEP » africaine des produits agricoles.
Pour son mot de fin, Madame Ipek DEMIRBUKER, Présidente du Bureau Europe de l’Organisation des Jeunes pour l’Union Européenne a réaffirmé sa volonté de construire un dialogue franc et directe avec les institutions européennes et Africaine. Elle a appelé de tous ses vœux les deux continents à construire des ponts et non des murs, qui mèneront à une coopération plus efficace.
En citant une déclaration Kofi ANNAN à l’assemblée générale des Nations Unies en 2001 « La seule voie qui offre quelque espoir d’un avenir meilleur pour toute l’humanité, est celle de la coopération et du partenariat », la Présidente du bureau Europe de notre Organisation, a rappelé que les ponts entre les peuples ne peuvent se construire qu’en créant les conditions favorables aux échanges culturels et au respect des valeurs fondamentales. Les jeunesses européenne et africaine ont définitivement besoin de l’espoir d’une plus grande égalité dans l’ensemble des interactions entre les deux continents.
Madame Ipek DEMIRBUKER a terminé son propos en cette phrase : « Le souvenir de cette conférence, les éléments et les arguments ayant alimenté le débat, vos différentes contributions, constitueront sans nul doute une pierre importante à l’édifice de la mission que nous nous donnons au sein de l’organisation des jeunes pour l’Union Européenne et Africaine afin de joindre la volonté aux paroles et la parole à l’action avec pour centre de gravité la jeunesse »
Cette conférence internationale fut la première de notre jeune organisation. Elle a vu la participation de 132 Participants et de 3 Intervenants.
Nous tenons à adresser nos remerciements au parlement Européen notamment à son Secrétaire Général Monsieur KLAUS WELLE, ainsi qu’à Monsieur MARTINEZ-GUILLEN.
De même, nos sincères respects et remerciements sont adressés à nos prestigieux invités qu’ont été M. Anicet DANSOU, Mme. Rosemarie BIHR, M. Claude BIHR, Mme. Isabelle PRIN, M. Paul-Henri CLAVIER, M. Keassaha KUIAH, M. Dieudonné LOBA, M. Michel IBANEZ, M. Serigne NDIAYE, M. Souemet MAMPASSI NSIKA, Mme. MAHORO, M. Dreyfus LOUYEBO, Mme. Marie-Françoise MULLER, M. Jean-Phillipe MULLER, Mme. Bernadette ROMEO, M. Daniel LALLEMANT, M. Rami SAYLIMAN
Cet évènement, coorganisé par le parlement Européen, a été coordonné au Parlement par Madame Stéphanie KUNZE, Madame Sarah DUBRULLE et Monsieur Larbi BOULAICH.
Sous la présidence de Monsieur Gabriel MVOGO, Président fondateur de l’Organisation de jeunes pour l’Union européenne et africaine, Monsieur Lou TORTORICI a assuré la direction générale du comité d’organisation.
Madame Léa RICARD, Monsieur Benjamin KOUASSI, Madame Ipek DEMIRBUKER, Monsieur Thomas CASTELLI TAOUREL et Monsieur Thomas CROUZET ont cordonné des différentes commissions.Notre Organisation tient à féliciter et à remercier l’ensemble de ses partenaires dont PROPOS, GENERATION UE, LE PARLEMENT DES ETUDIANTS, LA REGION GRAND-EST et son Président, M. Jean ROTTNER.
Nous tenons également à remercier tous les membres du bureau exécutifs de notre organisation et l’ensemble des bénévoles, issus de plus de neuf nationalités et de trois continents différents, dont les noms suivent, pour leur engagement dans ce projet et le professionnalisme dont ils ont fait montre. Il s’agit de : ADONI N’doua Claude Marina, ANTONI David, AZZOUG Aghilas, BLANCHET Maylis, BLANCQUAERT Amandine, BOSSHARD Valentin, CASTELLI TOUAREL Thomas, CLOCHEZ Charlotte, COUROYER Jeanne, CROUZET Thomas, DEFRANCE Alice, DEMIRBUKER Ipek, DIALLO Ousmane, Benjamin, GARAUDET Antoine, GNAN-KOUASSI Benjamin Junior, GOMES Pauline, IONESCU Tudor, LE MASSON Renaud, MANZAMBI EFAMBE Christopher, MASENGU BATUNANGA Tabitha, MOUNIER Mickaël, MVOGO Gabriel, RAPAJ Suela , RICARD Léa, ROHMER Louise, SCHWARZ Mathieu, SOULIÉ Antoine, STARIGK Amelie, TORTORICI Lou, TOUSSAINT Benjamin, Benjamin DUCLOS
Dans la continuité de cette première grande action, rendez-vous a été pris pour la concrétisation des points et recommandations qui ont été évoqués lors de cette conférence, dont le premier projet à réaliser sera présenté en septembre prochain lors du Sommet France – Afrique à Bordeaux.
Le débat organisé ce mercredi par l’Organisation des jeunes pour l’Union Européenne et Africaine illustre surtout notre volonté de donner à la jeunesse les moyens d’exprimer directement aux représentants des deux continents leurs avis et peser dans les décisions qui les concernent. Les jeunes pour l’Union Européenne et Africaine sont convaincus que l’organisation de ce type d’exercice, de démocratie participative, complète et enrichit, l’exercice de la démocratie représentative.
Ce rapport a été rédigé par : Monsieur David ANTONI, chargé des affaires européennes ;
En coordination avec Monsieur Lou TORTORICI, Secrétaire Général ; Monsieur Benjamin KOUASSI, Chargé des relations avec les institutions africaines